Flow
Le vrai destin de la chenille n’est-il pas de devenir un papillon ?
Avant de vous transmettre cette nouvelle conscience,
il m’est apparu important de vous expliquer mon histoire,
Ce message me force à être davantage authentique,
car j’y défais certaines croyances personnelles limitantes,
qui m’ont construites et qui ont été les socles de mon éducation.
Sans les condamner,
je parle ici de mon propre cheminement,
car, ce qui m’est demandé,
c’est de vous montrer ma voie,
ma vision du cube.
Libre à vous de vous en inspirer.
~
Née dans une famille catholique, pratiquante,
je suis baptisée et confirmée.
J’ai adoré les mercredis au catéchisme,
être enfant de coeur,
prendre le rôle de Marie dans la crèche vivante,
et étudier le cours de religion.
Puis, j’ai découvert la philosophie lors de mes études supérieures,
durant lesquelles il nous avait été demandé d’interviewer un sage.
A cette époque, j’avais dû demander conseil,
car j’ignorais ce que représentait la figure d’un sage.
Et pour tout vous dire, je n’en ai eu qu’une vague suggestion, jusqu’il y a peu.
Je retiens de ces cours une autorisation à penser le monde par soi-même et avec plus de subtilité.
Puis, il y a eu les cours de psychologie, qui m’ont passionnée.
Etudier Freud et le comportement des hommes me fascinait.
J’ai ensuite cherché un éclairage dans la sociologie.
Et, bien-sûr, j’ai dévoré Marc Levy et Guillaume Musso,
et d’autres romans modernes,
dans lesquelles j’avais l’impression de découvrir un nouveau champs des possibles.
Pourtant, c’est la religion et les grands philosophes qui continuaient de s’imposer inconsciemment en références,
même si des auteurs comme Frédéric Lenoir sont venus rendre leurs pensées plus accessibles, et apporter des nuances.
~
Ma rencontre avec mon compagnon, de religion musulmane,
et un peu plus tard, avec la naturopathie,
ont été déterminantes sur mes croyances.
Inspirée par ces approches et façons de voir et considérer le monde et la vie,
il m’était désormais possible d’accueillir toutes les croyances,
et d’intégrer une vision holistique de l’être.
C’est au même moment que j’ai commencé à m’intéresser à la méditation,
au pouvoir de l’attraction,
à l’énergie cosmique,
au yoga.
et, plus récemment, au chamanisme.
~
Que de révélations au cours de ces dernières années !
Je me suis progressivement sentie comme E.T.,
de retour à la maison.
⁂
Cependant, ce n’est récemment que j’ai pu comprendre ce qui se jouait,
et me libérer, en toute conscience,
de l’empreinte de ma religion et de la philosophie antique,
pour incarner complètement mon essence profonde.
Quel soulagement !
En effet, c’est au cours de ma lecture du dialogue
entre Arnaud Desjardins, maître spirituel,
et Jean-Louis Cianni, philosophe,
dans « Oui, chacun d’entre nous peut se transformer »,
que j’ai pu confronter l’enseignement de leurs différentes sagesses,
et valider, définitivement, ma voie.
~
J’ai compris avec cette lecture que j’avais vécu à l’envers,
avec la sensation de vivre trop serrée dans ma chrysalide,
dont je peinais à me défaire.
~
Prenez une bonne respiration,
et laissez-moi vous expliquer.
~
Platon décrète que la raison, la pensée rationnelle, est le cocher dirigeant deux chevaux :
l’un fougueux mais discipliné, le coeur, qui vit de masques et malentendus,
l’autre, violent et rétif, le désir.
Et tous deux seraient donc au service de la volonté.
Je ne vous cache pas le malaise en moi quand je découvre ça,
car si j’ai, probablement, étudié Platon en cours de philosophie,
je n’avais aucun souvenir de sa pensée,
et je ne suis pas du tout d’accord avec lui.
Je crois, en effet, de par mon expérience,
que ce n’est pas la raison qui dirige le coeur et le désir,
mais bien le désir qui donne l’élan de vie au coeur,
et que c’est ensemble qu’ils guident nos actions.
Plus encore,
comment pouvons-nous entendre la voix de notre intuition,
si le mental la soumet ?
~
Ensuite, Sarte, existentialiste, nous dit :
« Je suis ce que je dois être,
je dois vivre ce que l’existence m’a donné,
mes émotions, mes passions, mes sentiments. »
Et il s’inquiète de la raison qui le pousserait à détruire ce qui fait sa nature ou sa condition,
vantant que ses émotions le relient au monde,
ses sentiments, aux autres,
et que ses passions donnent un sens à sa vie.
Second malaise.
Je ressens déjà que ma conscience est différente.
⁂
C’est un peu plus loin dans ma lecture,
lorsque le maître spirituel apporte sa vision venue de l’orient,
que je comprends mon embarras précédent.
Arnaud Desjardins l’explique en ces mots :
« Le vrai destin d’un gland, n’est-il pas de devenir un chêne ?
et la chenille de devenir un papillon ? »
~
Mon coeur a immédiatement explosé dans un grand cri libérateur.
Mais OUI !
~
Durant des siècles,
on a demandé au gland de devenir un plus gros gland,
et à la chenille de devenir une meilleure chenille,
sans jamais leur exposer l’idée que leur vraie nature était de devenir, respectivement,
un chêne et un papillon !
J’ai ressenti un mélange de colère,
et de soulagement,
en découvrant cette évidence.
J’ai compris, dans cette analyse simple,
que la source de la plupart de mes résistances,
était liée à une opposition des courants de pensées !
~
Arnaud Desjardins poursuit :
« La plénitude d’un gland n’a jamais été un gland atteignant quinze mètres de haut,
mais un chêne de quinze mètres de haut.
Et la comparaison la plus célèbre est celle de la chenille et du papillon,
lequel se déploie dans la dimension verticale inaccessible à la chenille qu’il fut autrefois. »
« Aujourd’hui, on voit fleurir quantité de pratiques de développement personnel, de techniques du mieux-être, de stages d’épanouissement,
dans lesquels il s’agit beaucoup plus d’améliorer la chenille que de la transformer en papillon.
Car cette métamorphose est une tout autre entreprise réclamant un don de soi total,
une mise en cause radicale de sa perception et de sa conception de la réalité,
et elle demande qu’on sorte courageusement de tous ses cadres habituels. »
~
Amen 🙏
~
Enfin, mes ailes de papillons peuvent se déployer dans toute leur envergure !
~
Vous comprendrez peut-être mieux avec cette comparaison de Jean-Louis Cianni :
« La chenille avance comme elle peut sur le terrain difficile du doute et du questionnement.
Le papillon vole sans crainte au-dessus de l’abîme. »
C’est le principe de mourir et renaître à soi-même,
contre vivre et vivre mieux.
~
Alors, chenille ou papillon ?
Gland ou chêne ?
En réalité, peu importe,
tant que nous savons que nous pouvons, à tout moment,
nous transformer en chêne fructueux ou en papillon reluisant.
~
Et, à la question « peut-on être à la fois spirituel et philosophe ? »
j’ai envie de répondre « non »,
de la même manière évidente que l’on ne peut pas être à la fois chenille et papillon,
gland et chêne.
Cela dit, s’il n’enferme pas,
et ne nous lie pas les ailes,
tout courant de pensées peut être un appui considérable à notre développement.
Par ailleurs, le gland demeurera toujours dans l’arbre,
et la chenille dans le papillon.
~
Alors, chères chenilles qui s’ignorent,
chers chênes qui se méconnaissent,
j’espère que mon partage éclairera votre destinée,
et vous encouragera à vous révéler.
Car, comme le souligne Arnaud Desjardins,
« il faut du courage à la chrysalide humaine pour devenir papillon,
même si la transformation est un processus naturel. »
Aho.
Merci de m’avoir lue 🙏
Elisabeth Smeysters
Enseignante de Yin yoga et créatrice du podcast Etat de Flow
Je vous ouvre un espace d’accueil et de recueillement, sur Zoom, et vous enseigne une voie pour ouvrir vos ailes de papillons : le Yin yoga.
Dates et inscription ici.
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