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Stress et anxiété : comment ils nous affectent, et 8 outils pour s’en sortir
Ah, le stress. Le mal du siècle paraît-il. Parfois confondu avec la peur et le trac, le stress est une réaction physiologique de l’organisme. Dans un monde qui va de plus en plus vite et où l’on n’a pas toujours le temps de s’habituer au changement, s’il est mal géré, le stress peut nous paralyser, épuiser notre précieuse réserve d’énergie et se transformer en anxiété chronique ou maladie.
En effet, lorsque le stress se fait trop intense sur une période soutenue, il peut être un facteur important dans l’apparition de certaines pathologies, tels que les brûlures d’estomac et même des ulcères à l’estomac. Le cortisol produit en réponse au stress peut également causer un affaiblissement du système immunitaire, et un corps fatigué est plus sensible aux maladies. L’organisme devient alors plus susceptible aux bactéries et petits virus qui passent et une personne stressée chronique souffre plus fréquemment de rhume, constipation ou ballonnements.
Par ailleurs, lorsqu’il doit réagir au stress, notre corps a besoin de plus d’énergie et un déficit nutritionnel peut alors apparaître. Nous verrons également un peu plus loin que le stress peut aussi conduire à la dépression à cause du jeu des hormones. De plus, le stress agit sur l’accélération du vieillissement : il augmente le dommage oxydatif, soit la mort des cellules causée par les radicaux libres. Pour les femmes, un stress trop intense durant une longue période peut provoquer une aménorrhée et donc l’arrêt des règles. Et, chez l’homme comme chez la femme, il peut entraîner des périodes d’infertilité.
Alors pour prévenir plutôt que guérir, et aborder le stress avec plus de sérénité, quelques conseils nous semblent indispensables ! Nous sommes en effet souvent démunis devant les symptômes du stress, et nous n’avons pas forcément envie de cacher, toute notre vie, le stress derrière des boites d’anxiolytiques.
Dans cet article, nous allons découvrir ensemble quelles sont les clés pour rompre le cercle vicieux du stress de manière saine et naturelle et trouver l’apaisement dans un quotidien parfois surmené. Mais d’abord, comprenons l’origine du stress.
Stress et anxiété, quelle différence ?
Le stress est caractérisé par des symptômes qui se prolongent dans le temps. Il se déclenche en réponse à une éventuelle menace qui pourrait nous mettre en danger. Le cerveau détecte la menace et transmet immédiatement un message à l’hypothalamus qui est le centre de toutes nos émotions. Celui-ci répond en envoyant à son tour des messages nerveux à notre corps pour le mettre en éveil et lui permettre de faire face à la situation de menace.
L’anxiété quant à elle, est le résultat possible d’un stress. Elle est plus apparentée à une peur diffuse, un stress permanent face à une situation ou un événement en particulier. Elle résulte la plupart du temps de l’anticipation d’un stress futur, d’un attachement au passé, ou de l’appréhension de l’inconnu. Elle nous use progressivement. C’est ce que l’on ressent lorsque l’on s’inquiète sur ce qui risque de se produire.
Les mécanismes physiologiques de l’anxiété sont sensiblement les mêmes que pendant la phase de résistance du stress, et les symptômes sont divers : tensions musculaires, irritabilité, palpitations, fatigue, difficulté de concentration ou de mémoire, ou encore perturbation du sommeil.
Si on n’y prête pas attention, elle peut évoluer vers l’angoisse, la dépression ou une crise de panique. Si cette émotion peut nous être utile en nous poussant à prendre toutes les précautions nécessaires, attention à ce qu’elle ne nous empêche pas de savourer l’instant présent et de vivre sereinement.
Il existe plusieurs sortes de stress : parmi eux, le stress aigu, le stress chronique et le stress oxydatif.
Le stress aigu découle d’événements ou de situations spécifiques et inattendus pour lesquelles nous sentons que nous avons peu de contrôles et qui nous demande de réagir. A condition qu’il ne soit pas prolongé, il n’a pas de conséquences négatives sur l’organisme. Au contraire, il permet la sécrétion d’hormones nous aidant à gérer la situation.
En revanche, le stress chronique, lui, découle de l’exposition prolongée et répétée à des situations nous faisant sécréter des hormones du stress. Ce stress peut avoir des effets néfastes sur la santé car notre système de réponse au stress n’est pas fait pour être déclenché en permanence. A la longue, il peut même conduire à l’épuisement de l’organisme qui puise dans ses précieuses réserves pour maintenir un état d’équilibre du corps et être alors la conséquence de crises de panique ou de pathologies graves : maladie cardiaque, diabète de type 2, dépression.
Quant au stress oxydatif, il n’a rien à voir avec le stress que nous connaissons et ressentons dans nos tripes. Il participe cependant à notre capacité à réagir au stress aigu et chronique. Il s’agit d’un phénomène d’oxydation chimique subi par notre organisme. Tous les jours, le corps se fait agressé par des molécules potentiellement nocives : les radicaux libres. Ces derniers proviennent en majorité de l’oxygène que nous respirons pour vivre, et plus particulièrement de la pollution. Les facteurs de risques sont également le tabac, l’alcool, un surplus de médicaments, une alimentation hypertoxique ou encore le stress chronique du quotidien.
Lorsque tout va bien et que notre corps est dans de bonnes dispositions, les radicaux libres nocifs peuvent être contrôlés ou détruits par les antioxydants. Cependant, lorsque ces molécules sont produites en excès, c’est là qu’apparaît le stress oxydatif. Il provoque plus ou moins la dénaturation de nombreux éléments de notre corps : protéines, lipides et affecte même des tissus, muscles, artères, cellules nerveuses et cérébrales. Ce phénomène accélère le vieillissement, peut induire la formation de cancers et interviendrait même dans l’apparition de certaines pathologies neuro-dégénérative : Parkinson, Alzheimer…
Quelle différence avec le trac et la peur ?
Le trac est un stress d’anticipation et est lié à une peur de l’échec. C’est une réaction naturelle de notre corps devant un événement anxiogène que l’on ne peut pas contrôler. Ce sentiment arrive particulièrement lorsque nous devons parler en public. Nous avons peur d’être jugé ou de nous tromper de dire ou faire une bêtise. Le trac est différent du stress par son caractère ponctuel et la disparition des symptômes dès lors qu’on entre en action ! Il est aussi est différent de la peur.
En effet, la peur est une émotion très vive et vraiment intense qui est provoquée par une menace réelle et immédiate face à un danger mortel (au contraire de la phobie qui est irrationnelle). Le corps va alors déclencher un système de défense pour devenir plus percutant et augmenter nos chances de survie. Nous sommes plus en éveil, “sur la défensive”. La peur est liée à un instinct très animal ou notre corps décuple ses capacités pour garantir sa survie. Toute peur est en fait reliée à la peur de l’ego de mourir.
En résumé, là où la peur nécessite une action de notre part pour s’évanouir (fuir ou entrer en scène), le stress et l’anxiété nous incitent à adapter notre comportement ou habitudes pour diminuer les pressions extérieures. Et alors que le stress est de courte durée et disparaît une fois que nous sommes éloignés de sa source, l’anxiété perdure et s’amplifie, même sans contact avec le générateur.
Dans tous les cas, la situation devient problématique et encombrante lorsqu’elle est à l’origine d’une souffrance ou d’une incapacité fonctionnelle. Nous verrons plus bas dans l’article comment prévenir ou apaiser ces états.
Le jeux des hormones
Chaque émotion, qu’elle soit agréable ou désagréable, a un impact sur l’équilibre de notre système hormonal. En effet, pour chacune d’elles, notre cerveau sécrète diverses hormones via des glandes endocrines et des neurotransmetteurs. Leur rôle est d’assurer le relais entre les neurones et d’informer nos différents organes sur ce qu’ils doivent alors entreprendre. Le risque est de trop tirer sur l’ambulance et de provoquer un dérèglement hormonal, à l’origine de nos troubles.
Pour bien comprendre leur rôle dans nos états de stress et d’anxiété, faisons un petit tour de ces différentes hormones : la dopamine, l’adrénaline et le cortisol.
La dopamine : hormone de la joie ! A chaque fois qu’une chanson que nous aimons passe à la radio, à chaque fois que nous rigolons, que nous dansons, que nous créons une situation qui nous fait plaisir, nous stimulons la sécrétion de cette hormone.
L’adrénaline : une hormone moins plaisante cette fois, l’hormone du stress. Elle nous permet d’affronter les situations d’urgence. Dès que nous sentons une menace, une glande (l’hypothalamus) envoie de l’adrénaline dans le sang. Celle-ci va permettre de vider son stock de sucre présent dans le foie pour nous donner un gain d’énergie ! L’organisme est maintenant prêt à se battre, à prendre la fuite ou encore à prendre une décision rapidement. Attention, si elle peut être agréable à petite dose, l’excès de production d’adrénaline peut épuiser l’organisme.
Lors de situations stressantes, l’adrénaline va par ailleurs engendrer un ralentissement du transit intestinal pour économiser de l’énergie : stresser ou digérer, le corps doit choisir… Tu commences à comprendre l’origine de tes problèmes de digestion en période de stress…
Le cortisol : le contre-balancier de l’adrénaline. Lors d’une situation désagréable, un examen, un rendez-vous particulièrement angoissant, ect., l’hypothalamus active la production de cortisol. Le but de cette hormone est de calmer les réactions inflammatoires induites par l’adrénaline. Cependant, si la stimulation est trop longtemps induite, le cortisol provoque une tension dans le corps et apparaissent alors les symptômes du stress : boule au ventre, douleurs abdominales, nausées, etc.
Notre corps est bien fait, il sait réagir dans un près n’importe quelle situation.… pour autant que nous lui fassions confiance et que nous entendions les signaux qu’il nous envoie… Aujourd’hui, nous tentons tous de noyer le poisson en nous cachant derrière des anxiolytiques et des somnifères… Et si la clé était de lui accorder du temps ? Le corps est un temple, prenons en soin !
Si tu es sujet au stress ou si tu dois faire face à une période de stress intense, nous avons quelques conseils pour t’aider à réguler ton taux de cortisol et mieux appréhender cette situation !
Première et deuxième clés : prendre le temps de ralentir et cultiver l’instant présent
Nous avons décidé de rassembler ces deux clés en une car tu vas voir qu’elles prennent leur source dans le même puit et que nos astuces pour les mettre en place sont similaires.
Le stress est corollaire à l’autre mal du siècle : la vitesse ! Ce n’est pas Carl Honoré qui va me contredire, lui qui écrit dans son livre L’Eloge de la lenteur : « pour vous soulager rapidement du stress, essayez la lenteur. »
Aller moins vite pour aller mieux ?
Ralentir paraît suréaliste dans notre société occidentale où tout va de plus en plus vite et où chaque milliseconde semble compter. Or, il apparaît que notre obsession à en faire toujours plus en un minimum de temps a dépassé les bornes. La course contre la montre se transforme en nervosité, stress, et comportement impulsifs ; notre énergie vital est usée, nous sommes fatigués, épuisés, et notre système hormonal peine à se rééquilibrer, accusant le coup d’un abus de tensions.
De plus, cette volonté d’aller toujours plus vite induit des comportements non sans conséquences néfastes sur notre santé. Prenons comme exemple les plats préparés et réchauffés au micro-ondes : le plat préparé est apparu dans le but de soulager la ménagère et nous l’avons adopté aujourd’hui comme solution au manque de temps ou parce que nous préférons disposer de notre temps pour d’autres occupations que de faire la cuisine. Et le micro-ondes répond aux mêmes conditions. Une bonne nouvelle en apparence seulement. D’abord parce que les plats préparés sont souvent supplémentés en mauvais sel, sucres et gras, et en conservateurs. Ensuite, parce que les ondes du micro-ondes détruisent les molécules d’eau du produit. Résultat : un plat dénaturé et dévitalisé. Dommage !
Prendre le temps de ralentir, c’est savoir s’écouter et choisir la qualité à la quantité, pour nous offrir le meilleur. Ainsi, ralentir nous rapproche de nous-même et de nos aspirations, et favorise notre intuition et notre état de flow. Incarner la lenteur comme philosophie de vie nous permet de vivre une vie plus épanouie et plus harmonieuse.
Et comme l’explique Carl Honoré, pour réfréner le goût de la vitesse, il est non seulement nécessaire d’alléger nos agendas mais surtout d’apprendre à apprécier la lenteur. Par ailleurs, il nous rappelle aussi que l’évolution fonctionne sur le principe de la survie du plus résistant et non du plus rapide.
Et l’instant présent alors ? Toujours dans ce monde qui va de plus en plus vite, où les sollicitations extérieures nous mettent à l’épreuve de l’organisation, de la disponibilité et de l’endurance, nous sommes constamment à la recherche de plus d’équilibre. Il arrive aussi que nous soyons particulièrement indécis, débordés, paralysés par le doute ou prisonniers d’une émotion aliénante. Il est bon à ce moment-là de respirer profondément et de reconnaître que ici et maintenant, tout va bien.
Nous reconnecter à l’instant présent nous permet de relativiser, de bénéficier d’un meilleur recul sur une situation et d’apaiser des craintes basées sur une spéculation. Revenir à ici et maintenant nous permet de revenir dans un espace de sécurité où tout va bien. La pression redescend et nous retrouvons confiance en notre intuition, nos idées sont plus claires, notre créativité s’illumine et nos émotions sont libérées. Nous sommes moins agités, plus flexibles et ouverts à la joie. Le temps s’allonge subitement et nous offre de nouveaux chemins, de nouvelles possibilités. Merveilleux, n’est-ce pas ?
Par ailleurs, cultiver l’instant présent est également un bon moyen de gérer le trac.
Voilà 5 outils pour t’apprendre à apprécier la lenteur et à te reconnecter à l’instant présent, et t’aider à apaiser ton anxiété.
1. Dormir !
Eh oui, le sommeil est probablement l’un des atouts majeurs que nous avons pour vaincre notre stress. Nous passons un tiers de notre vie à dormir et nous ne pourrions pas vivre sans ce temps de régénération. Bien que notre corps soit inerte, notre métabolisme et notre cerveau, eux, sont loin de l’être. Notre organisme profite en effet de notre temps de sommeil pour recharger ses batteries. Lorsque nous dormons, la température de notre corps diminue, ainsi que nos dépenses en énergie. L’organisme peut alors en profiter pour reprendre des forces en fabriquant des hormones ou encore en renforçant notre système immunitaire.
Par ailleurs, un autre grand bénéficiaire de notre sommeil est notre cerveau ! Jour et nuit, il ne cesse de travailler pour nous. Le sommeil est pour lui le moment idéal pour consolider notre mémoire et favoriser notre apprentissage. Nous serons donc plus apaisé devant une interrogation, un rendez-vous client ou un brainstorming.
Le sommeil est donc très important. Lorsque nous passons une bonne nuit, nous sommes plus alertes, plus attentifs et plus concentrés et ce, tout le long de la journée. Être dans ces bonnes circonstances nous dispose à mieux combattre les éléments qui peuvent être stressants dans une journée.
2. Un bon bain et au lit !
Si tu es sujet à des insomnies, voilà un moyen de te détendre avant de dormir. Lorsque nous sommes stressés, nous transpirons et perdons énormément de minéraux. Prendre un bain chaud, avec 3 cuillères à soupe de sel marin et 3 cuillères à soupe de bicarbonate te permet de te détendre tout en te rechargeant en minéraux. Les minéraux sont en effet essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. Ils aident ainsi combattre toutes sortes d’agressions extérieur dont le stress.
L’eau chaude permet aussi à nos muscles de se relâcher, et ce moment est idéal pour pratiquer le laisser être, fermer les yeux, et pourquoi pas en profiter pour entrer en méditation. C’est un moment qui n’appartient qu’à toi. Tu peux mettre un petit fond musical, quelques gouttes d’huile essentielle de lavande ou d’orange douce dans l’eau pour rééquilibrer les hormones naturellement ou encore te plonger dans un bon roman. Le but est de débloquer les tensions mentales et physiques et de rééquilibrer nos émotions.
3. Dessiner des mandalas
Toute activité artistique et manuelle t’aidera à ralentir et à t’apaiser : le tricot, la cuisine, le ménage, le jardinage, la poterie, la menuiserie, ou encore le dessin. Et les mandalas ont là plus d’un tour dans leur cercle !
Eh oui, le coloriage n’est pas uniquement réservé aux enfants. Le mandala est un véritable outil de méditation pour entrer en parfaite équilibre avec notre corps. C’est une activité invitant au calme par le silence et l’intériorité qu’elle induit.
Le labyrinthe présent dans le cercle d’un mandala pourrait nous rappeler notre propre désordre émotionnel. Le colorier et ainsi créer un chemin parmi ces lignes peut nous permettre de clarifier nos émotions, avoir du recul et nous aider à prendre des décisions parfois difficiles. De quoi s’endormir l’esprit tranquille ! Mais le mandala n’est pas uniquement réservé au soir, il peut se faire à toute heure de la journée, entre midi et deux, par exemple. Cela peut être l’occasion de te déconnecter du travail, pour ensuite repartir sur de meilleures bonne bases.
Si tu veux en savoir plus sur les mandalas, nous avons écrit tout un article sur le sujet. A lire ici.
4. Le yin yoga
Pour t’aider à ralentir, tu peux aussi, une ou plusieurs fois par semaine, en groupe ou seul, t’adonner au yoga, et en particulier au yin yoga. Les objectifs principaux de cette discipline est de rétablir l’harmonie naturelle du corps et de l’esprit, et de permettre au mental de se calmer et au corps de se relaxer. Travailler avec différentes postures sur l’énergie est idéal pour lutter contre l’anxiété.
Le stress s’installe souvent parce que nous sommes en résistance contre ce qui nous arrive. Le yin yoga nous apprendre à laisser être et à accueillir. Sa philosophie nous inspire d’ailleurs à accepter ce qu’on ne peut changer.
présent. Accessible à tous, sans prérequis ni besoin d’être souple, tente l’expérience avec Elisabeth, professeur de yin yoga et inscris-toi à un cours ici.
5. La méditation
Méditer peut t’aider à sortir du cercle vicieux que provoque le stress. La pratique méditative apaise précisément parce qu’elle nous permet de nous recentrer sur des choses d’une grande simplicité, et de prendre un temps pour se reconnecter à l’instant présent et se retrouver avec son soi.
Lorsque notre anxiété est trop forte, nous manquons de recul. Il sera donc important de se concentrer sur sa respiration, de prendre conscience de son corps, de sentir son ventre qui se gonfle et se dégonfle et d’apprécier le simple fait d’être présent. La méditation nous apprend à observer ce qui se passe en nous et à laisser passer les nuages sans s’y accrocher.
Deuxième clé : détoxifier le corps et le recharger en énergie vitale !
A présent que ralentir apparaît évident pour permettre à notre corps de se reposer et se régénérer en dehors de toutes sollicitations vives et stressantes, attardons-nous aux 3 autres piliers de la naturopathie : l’alimentation, l’exercice physique et la connexion avec la nature.
Ces 3 piliers se basent sur le fait que notre corps est saturé par une alimentation hypertoxique, une sédentarité qui ne cesse de croître : voiture, escalator, ascenseur… ainsi que la pollution de l’air et la perte d’ancrage, particulièrement dans les villes déconnectées de la nature. Et tous ces déséquilibres et toxines accumulées profitent au stress.
Face à tous ces excès, dans les périodes de stress intense, il est nécessaire de travailler de façon globale et d’accompagner le corps dans son travail de nettoyage et de recharge énergétique et minérale pour favoriser une plus grande sérénité. Si prendre un bain y participe déjà, d’autres astuces sont faciles à mettre en place.
1. Adapter son alimentation
La France est le pays où la consommation d’anxiolytique est la plus grande et pourtant nous pouvons déjà éliminer une grande partie de notre stress par un coup de fourchette ! Certaines carences et les déséquilibres dans notre alimentation peuvent en effet nous rendre plus aptes au stress. Avec une alimentation “anti-stress” adaptée et hypotoxique, tu pourras améliorer la gestion de ton stress plus facilement.
De plus, lors d’une période très anxiogène, nous avons tendance à nous goinfrer, à tomber dans les paquets de gâteaux et autres sucreries. Or, ce comportement nous encrasse encore plus, et peut avoir tendance à nous angoisser à cause de la culpabilité ressentie.
L’un des premiers conseils à suivre est donc de rééquilibrer notre alimentation. Que ce soit à la cantine, durant les pauses ou une fois rentré à la maison, voici quelques aliments amis de l’apaisement :
- Un oligo-élément essentiel à la gestion du stress est le magnésium. Il possède des propriétés calmantes. Le magnésium réduit le stress en empêchant l’augmentation de cortisol. Et la bonne nouvelle, c’est que nous pouvons trouver du magnésium dans un bon nombre d’aliments : le tofu, le chocolat noir, les oléagineux, le gingembre, le quinoa mais aussi dans les épices ! Fait parler ta créativité.
- Le tryptophane peut aussi avoir un effet positif sur le stress. Le tryptophane c’est quoi ? C’est acide aminé essentiel précurseur de la sérotonine (neurotransmetteur jouant un rôle sur l’anxiété, la dépression, etc.). Il nous apporte une sensation de calme et de sérénité. Là encore, nous retrouvons la sérotonine dans plusieurs aliments : la viande blanche, les poisson gras comme le saumon, l’avoine, le soja, les lentilles, les oléagineux, dans le beurre d’arachide, les graines de sésame, ou encore certains fruits (tels que la banane et les dattes).
Par ailleurs, les glucides présents dans les céréales complètes augmenteraient la production de sérotonine dans le cerveau en favorisant l’accès au tryptophane. Veille bien à choisir des glucides complets et non raffinés. Les glucides transformés peuvent en effet te donner une première poussée d’énergie mais celle-ci va très vite retomber à cause de ta glycémie qui va faire baisser ton taux de sucre dans le sang. En plus, cette augmentation d’insuline va te laisser dans un état de léthargie. - Un autre aliment magique : le curcuma ! Il possède de nombreuses propriétés dont celle de prévenir les troubles anxieux. Son effet est dû à la capacité de la curcumine à réduire les inflammations souvent liées au développement de l’anxiété. Consomme-le avec du poivre noir pour favoriser l’absorption de la curcumine.
- Accro au chocolat ? Il pourrait bien te servir à autre chose qu’à te consoler en cas de coup de blues. Le chocolat peut en effet t’aider à réduire ton stress, mais attention seule le chocolat noir de qualité est impliqué. En revanche, le chocolat au lait et le chocolat blanc ne pourront en aucun cas calmer ton stress, bien au contraire. Bien que le chocolat noir soit moins riche en sucre, il doit cependant être consommé avec modération. Le chocolat noir contient des flavonols qui sont antioxydants et qui peuvent favoriser la fonction cérébrale. Ils améliorent le flux sanguin vers le cerveau et favorisent ainsi sa capacité à s’adapter aux changements environnementaux qui l’entourent, notamment les situations stressantes ou anxiogènes. Choisi le 70% de cacao minimum et encore mieux, cru, pour profiter de ces bienfaits.
2. Faire de l’exercice physique
L’activité physique est idéale pour évacuer le stress que nous avons pu accumulé au fil du temps. En effet, pratiquer un sport d’équipe : foot, volley, handball… ou un sport solitaire : natation, course à pied… permet une meilleure oxygénation du corps et une meilleure élimination des toxines par les émonctoires (portes de sortie). La respiration et notre souffle s’équilibre et notre diaphragme se détend. Lorsque nous pratiquons une activité physique, notre cerveau se met sur pause et nous sécrétons des endorphines favorisant la bonne humeur. De plus, après avoir réalisé un effort, tu auras une meilleure estime de toi, de quoi changer encore plus ton humeur !
3. Marcher dans la nature
Pris dans un quotidien où la performance prend le pas sur la qualité de vie, nous nous déconnectons petit à petit de notre chère mère nature, qui se résume pour beaucoup à une plante en pot posée sur un coin de notre bureau.
Durant des siècles, nous avons vécu en symbiose avec la nature et malgré la construction de ville et un fort taux d’urbanisation, elle reste ancrée en nous, dans notre corps et notre mental. C’est un fait la nature nous fait du bien. Elle est une source majeure de calme et de sérénité.
Bien que le mouvement reste le même, marcher en forêt n’aura pas du tout les mêmes bienfaits que de courir sur un tapis en salle de sport et cela est prouvé scientifiquement : le rythme cardiaque et la tension artérielle ont des taux beaucoup plus bas dans la verdure qu’en ville. Pourquoi ? Parce qu’en pleine nature, notre corps sécrète un taux très faible de cortisol. Nous bénéficions donc d’une forte chute du stress.
Un autre avantage à sortir de la ville, c’est l’abaissement de la pollution. Marcher dans la nature, c’est l’occasion de purifier nos poumons, au contact des arbres, en prenant le temps d’admirer la nature, le bruissement des feuilles, le clapotis d’un ruisseau, le chant des oiseaux. Le chant des oiseaux serait même capable, avec leur effet répétitif et donc hypnotique de réduire les douleurs, et de nous débarrasser de notre anxiété ou notre déprime. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils sont intégrés très souvent dans des CD de relaxation.
Ainsi, immergés dans un monde vert et sa musique, tous nos sens se réveillent et s’épanouissent, notre tête se vide, c’est presque un état de méditation qui s’offre à nous. Le corps et l’esprit s’apaisent profondément.
L’anxiété est par ailleurs souvent le signe d’un manque ancrage. L’ancrage, ou l’enracinement fait référence à nos racines énergétiques et à notre capacité à tenir debout en cas de tempête. Trop dans le mental (et les soucis) et pas assez dans notre corps (et l’instant présent), nous n’avons pas de base solide pour affronter les rafales de vents.
En marchant dans la nature, pieds nus, c’est encore mieux, nous nous connectons à la terre, à l’ici et maintenant et consolidons nos racines. Nous gagnons en confiance et développons notre sérénité.
Rompre le cercle vicieux
Le stress est malheureusement bien trop ancré dans notre société et dans la tête de chacun. Et c’est pire depuis que nous sommes autant sollicités par la télévision, les publicités et les réseaux sociaux. Nous avons constamment l’impression qu’on nous attend quelque part et de manquer quelque chose. Pris dans un cercle vicieux de dépendance du stress, il est nécessaire d’adapter notre comportement si nous ne voulons pas qu’il se transforme en maladie.
Faire affaire avec le stress et l’anxiété n’est pas de tout repos. En sortir peut parfois être compliqué car nous pouvons nous sentir pris au piège : le stress impacte notre sommeil, la fatigue affecte notre humeur, notre humeur influence notre choix d’alimentation, notre alimentation compensatoire pèse sur notre santé et notre moral… et ainsi de suite.
Rompre le cercle vicieux, c’est faire un pas de côté, s’arrêter et observer nos pensées et nos comportements pour pouvoir relativiser ou agir quand il le faut.
De même que, quand le corps est malade, le jeûne peut l’aider à se régénérer, quand le stress nous encombre au point de nous limiter, le silence et la reconnexion à l’instant présent peut nous aider à prendre du recul et à nous apaiser. Et cela peut commencer par couper les écrans autour de nous, même si ce n’est que quelques heures par jour, pour éteindre les bruits et sollicitations extérieures et se reconnecter à nos aspirations personnelles. Ne néglige pas non plus le temps que tu partages avec tes proches, et non pas par l’intermédiaire d’un écran. Sortir, aller manger avec ses collègues ou des amis, c’est aussi le moment de souffler et de s’accorder une pause.
Nous nous arrêtons ici, car nous avons compris en rédigeant cet article que la gestion du stress pourrait faire l’état d’un livre entier ! Tu as maintenant plusieurs clés en main pour réagir contre le stress qui t’entoure et trouver une voie vers un quotidien plus serein.
Besoin d’aide dans ta démarche ? Elisabeth t’accompagne pour cheminer vers une vie plus harmonieuse et plus apaisée.
Elisabeth Smeysters
Co-fondatrice de Myyaam
Et
Marion La Porte
Nutritionniste
Et-toi, es-tu sujet au stress et à l’anxiété ? Partage-nous tes expériences dans les commentaires !
2 commentaires
Dan
Excellent !!!
Merci pour cet article si bien construit et détaillé et merci aussi pour votre POADCAST que je viens de découvrir, du même ordre : PRO / DOUX / APAISANT / TRES INTERESSANT, bravo à vous et merci de ce partage, Flo
Elisabeth
Merci Florence pour votre retour sur le podcast.
Je suis heureuse que vous ayez pu trouver des éclairages dans cet article.
Belle journée,
Elisabeth