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Allopathie et naturopathie : quel(s) choix pour notre santé ?
Poussés par un profond besoin d’être plus à l’écoute de soi, de se réapproprier notre corps et notre santé, et convaincus que celle-ci peut s’appréhender autrement, nous cherchons ailleurs des réponses moins invasives et plus adaptées à notre cas.
En effet, le système de santé actuel, organisé autour de la seule médecine conventionnelle et excluant de fait les autres formes de médecine dont la naturopathie, ne peut prétendre répondre adéquatement et pleinement aux problématiques santé de nos sociétés modernes.
Cette unilatéralité tend à grandir de la méfiance à son encontre, et mène certains d’entre nous à l’exclusion de ses institutions, à tort ou à raison, c’est ce que nous allons voir.
Concrètement, comment aborder l’approche et la distinction de ces différentes médecines de manière sereine ? Sont-elles substituables et peut-on alors renoncer à l’une au profit de l’autre ?
Allopathie et naturopathie, rivales ou partenaires ? Est-il possible de fédérer allopathes et naturopathes au sein d’un système de santé commun ?
Si ces questions sont les tiennes, ne passe pas à côté de cet article !
La vie ou la survie
Autant chasser d’emblée d’éventuels a priori : allopathie et naturopathie sont deux concepts médicaux parfaitement compatibles.
Tandis que la naturopathie préserve la vie en se basant sur l’éducation de principes de santé fondamentaux, et cela dans une logique préventive, l’allopathie, elle, est à visée thérapeutique et prend le relais lorsque la pathologie s’installe. Elle s’inscrit donc dans une toute autre approche : la survie ! Bien loin d’une rivalité, ces pratiques sont en réalité complémentaires, chacune ayant une place bien distincte.
Ainsi, gardons-nous de qualifier la naturopathie de médecine « parallèle » ou « alternative », des adjectifs qui dissimulent encore trop souvent ses particularités et ses bénéfices et la positionnent, à ses dépens, en concurrence de l’allopathie. Un travers n’aidant pas à sa juste considération et ne facilitant pas sa démocratisation auprès d’un plus large public.
La naturopathie : mieux vaut prévenir que guérir
La naturopathie est une médecine naturelle de tradition occidentale, synthèse de nos savoirs ancestraux et modernes, qui vise à entretenir la santé et ceci par le biais de techniques de santé naturelles telles que la nutrition, l’exercice physique, la gestion du mental, procédés majeurs mais pas exclusifs ; la phytologie, des techniques respiratoires en sont d’autres par exemple. Cela n’a donc rien de sorcier et relève plutôt du bon sens : c’est en ayant une bonne hygiène de vie au quotidien que tu te donnes les moyens d’atteindre ton meilleur niveau de santé, pour tenir à l’écart les maladies, du moins le plus longtemps possible. Mieux vaut prévenir que guérir ; quoi de plus parlant que ce proverbe pour décrire la démarche naturo ?
La stratégie et singularité du naturopathe, qu’on pourrait aisément qualifier de coach santé, repose sur un principe clé : l’énergie vitale ! C’est en faisant réagir cette force de vie en toi, cette force d’auto-régulation, que tu permettras à ton corps de réunir les conditions optimales pour relancer spontanément les processus d’auto-guérison. Il ne s’agit pas de lutter contre la maladie mais de renforcer le terrain et ainsi désamorcer les causes premières de manifestations symptomatiques au travers d’une approche générale, qui s’attache à considérer la personne dans sa totalité (physique, énergétique, psyché, etc… sans négliger l’influence qu’exercent ces dimensions entre elles).
Cette médecine s’adresse davantage à des personnes dont la santé est plutôt bonne et qui souhaitent la conserver à son meilleur niveau, ou à ceux souffrant de troubles fonctionnels bénins. En outre, le prérequis pour pouvoir suivre et supporter les différentes cures naturopathiques est d’avoir suffisamment de vitalité (laquelle sera évaluée par ton naturopathe à travers un bilan, le bilan de vitalité, sur la base d’un riche entretien et d’observations diverses).
Pour autant, aucune porte n’est fermée ; bien au contraire, la naturopathie est ouverte à quiconque souhaite optimiser sa santé et booster son énergie. Dans un cas de pathologie, elle sera alors complémentaire au diagnostic et au traitement médical, et les conseils prodigués permettront d’améliorer certains aspects comme la qualité du sommeil ou la digestion.
Dans un monde où nous vivons de plus en plus éloignés de notre milieu vital, où, abondamment, nous subissons et nous infligeons des pollutions de toute sorte, il n’est pas étonnant que nos organismes soient dépassés et incapables de mobiliser les ressources nécessaires au maintien de notre intégrité, et que, dès lors, il y ait une explosion des maladies de civilisation. Ce qui en résulte n’est donc pas le fruit du hasard, mais le fruit de nos modes de vies inadaptés et la négligence des lois biologiques naturelles qui régissent notre espèce.
Et dans un tel contexte, il est grand temps d’éduquer les populations aux gestes santé élémentaires. Le naturopathe, par sa qualité de pédagogue, a clairement un rôle à jouer ! En plus de ton programme sur-mesure qui te sera proposé à l’issu de ta consultation, te sera dispensé au cours de celle-ci, un réel enseignement de qualité, où tu en apprendras davantage sur le fonctionnement du corps, les causes de la maladie et surtout les bases d’une vie saine…ce qui te permettra de gagner en autonomie et d’être désormais acteur de ta santé !
L’allopathie : aux grands maux, les grands remèdes
Quand ta santé prend un tournant plus sérieux et que la maladie prend le dessus, la prise en charge allopathique s’impose.
Face à l’urgence d’un organe en souffrance qui n’a plus les moyens de se régénérer, il serait irraisonnable de te soustraire à l’expertise ciblée et au diagnostic précis de ton médecin. Le traitement symptomatique chimique s’avère parfois nécessaire lorsque, comme tu le sais désormais, le corps n’a plus l’énergie suffisante pour s’auto-guérir et que cela met alors ta santé en péril.
La légitimité de cette médecine dans le système de santé ne se questionne pas. Toutefois, c’est le monopole institutionnel qui pose problème. L’éducation des populations à la santé repose entièrement sur l’allopathie mais dans les faits, face à l’afflux de cas urgents prioritaires, le médecin n’a pas le temps d’instruire. Sans compter qu’au delà de cela, il ne maîtrise pas toujours bien certaines notions comme la sphère digestive, pourtant si importante.
Ce que l’on peut également déplorer : la répression symptomatique un peu systématique dans les cas de petites maladies (qui en fait n’en sont pas). Ce sont des tentatives d’épuration de notre organisme et signaux d’un déséquilibre sous-jacent sur lequel il faudrait se pencher. D’où l’importance de ne pas bloquer ces manifestations pour ne pas entraver ces processus d’auto-nettoyage, mais plutôt de les encourager en laissant la nature se faire tout simplement !
Cela étant dit, toute la classe allopathique n’est pas à mettre en tort, chaque médecin ayant sa philosophie et son approche des maladies.
Et puis, elle est sûrement elle-même un peu dépassée par tout cela. Fait-elle le poids face à un lobby pharmaceutique ô combien puissant, qui apparaît plutôt comme étant le vrai décisionnaire, dictant les “orientations santé” de la société ? Nous pouvons sérieusement en douter. Mais ce qui est certain, c’est que la société a pris un tournant dans son évolution et son approche de la santé : une culture où hélas la prévention ne trouve plus écho, et qui repose désormais sur l’assistance et la (poly)dépendance médicamenteuse…
Ne soyons pas pessimistes pour autant. Nous observons des ouvertures, une prise de conscience « santé » qui s’opère au sein de la société (ce qui n’est d’ailleurs certainement pas un hasard si tu as cliqué sur cet article), ainsi que des passerelles qui se forment entre l’allopathie et la naturopathie (certains hôpitaux font désormais appel à la naturopathie en guise d’accompagnement pour agir sur la qualité de vie des malades, des médecins enseignent en école de Naturopathie, etc…)
Cette direction unitaire sera vraisemblablement le modèle de demain, celui d’une médecine intégrée, où tous les professionnels de santé agiront ensemble dans l’intérêt de chacun, comme cela est déjà le cas dans bien d’autres pays comme en Allemagne ou encore en Grande-Bretagne.
Idéalement, tu ne consulterais ni docteur, ni naturopathe car tout ces bons gestes seraient instinctifs…et ta santé de fer ! En attendant, les naturopathes sont là pour te guider dans ta quête du bien-être, en mettant tout en oeuvre pour que tu atteignes tes objectifs, et que tu puisses, par la suite, prendre ta santé en main et gérer alors ton propre suivi. Et si jamais la situation venait à se compliquer, ton médecin traitant interviendra à son tour pour t’assister du mieux qu’il peut.
Quoi qu’il en soit, nous souhaitons encourager la curiosité et la recherche d’informations, la largesse d’esprit et le dialogue, et nous t’incitons à adopter une attitude responsable vis à vis de ta santé, car nous avons tous et tout à y gagner !
Noémie Kerorguen
Naturopathe
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