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5 food faux pas de la pause déjeuner, et comment y remédier
Après tout ce temps à lutter contre le food coma, tu es déterminé.e à renouer avec le bien-être et à conserver ton efficacité et ta concentration d’avant le repas ! Enthousiaste à l’idée de te sentir au meilleur de ta forme, tu restes pourtant encore un peu confus.e au moment de choisir ton déjeuner. Les pièges sont en effet nombreux et pas toujours connus de tous. Peut-être d’ailleurs sont-ils ancrés dans ton quotidien bien malgré toi.
Outre les erreurs à éviter, voici quelques clés pour apprendre à te composer une belle assiette, alliant plaisir et santé, qui participe à ton bien-être de l’après-midi, et sans goût de privation. L’occasion aussi de re-définir ce qui constitue une pause déjeuner redynamisante. Laisse-toi guider…
1. Déjeuner le stress au ventre
Pour que ta digestion se déroule sans encombre, ton environnement doit être apaisé. Le stress bloque en effet le processus digestif, avec des conséquences assez désastreuses sur ton transit et ta santé en général : en attente d’être digérés dans ton tube digestif, les aliments stagnent, donnant lieu à des fermentations et putréfactions intestinales. C’est en quelque sorte une auto-intoxication. Tes intestins se retrouvent fragilisés et l’état inflammatoire qui en découle, dans sa chronicité, peut basculer vers des troubles bien plus sérieux. De nombreuses maladies ont ainsi pour origine première un mauvais état intestinal.
Tu comprends dès lors pourquoi il est important de ne pas minimiser l’influence du stress répété et prolongé sur ta santé.
Déjeuner est une activité à part entière qui requiert toute ton attention. Alors, dans la mesure du possible, prends ton temps lors de ta pause déjeuner et pense bien à te couper de toute source de distraction professionnelle ou numérique, bref à te tenir à l’écart de toute sollicitation stressante.
Enfin n’hésite pas à t’accorder quelques minutes avant de retourner travailler, en méditant pour apaiser ton corps et ton mental ou en prenant le temps de quelques profondes respirations. Et si tu as la chance d’avoir un parc à proximité ou la possibilité de profiter du grand air, ne t’en prive pas, car la marche en extérieur, parmi ses multiples bienfaits, permet de te recharger en énergie vitale et de favoriser ton transit.
Ce temps de calme et de relaxation constitue un véritable bonus pour ta digestion.
2. Compter les calories
Se restreindre à tort et à travers, c’est passer à côté de l’essentiel. Ton alimentation doit être équilibrée avant tout, en quantité suffisante et variée pour garantir une couverture optimale de tes besoins et t’assurer ainsi du bon fonctionnement de ton organisme.
À terme, cette attitude restrictive ne t’amènera que carences et perturbations organiques. Donne donc moins d’importance aux recommandations caloriques journalières et plus à la qualité nutritive et vitale de tes repas.
Aussi, plutôt que d’économiser tes calories, économise le travail de ton foie et de ton pancréas (et donc de tes sucs digestifs) en soignant ta mastication. La fatigue de nos organes, il faut y être attentif !
3. Associer les aliments hasardeusement
Les troubles digestifs sont souvent causés par les mauvaises associations. Outre l’aspect nutritionnel, il est donc important de s’attacher également à la digestibilité de ton repas. Les mécanismes de la digestion sont plus subtils qu’on le pense et les temps de digestion sont pleinement à considérer. Les aliments ne font en effet pas forcément “bon mélange”.
Ton déjeuner est censé t’apporter les forces nécessaires pour le reste de la journée, mais avec une alimentation inadaptée, trop riche et surtout composée de toutes les associations possibles, c’est l’inverse qui se produira : tu perdras de l’énergie à digérer ton bol alimentaire.
N’en déplaise à la gastronomie traditionnelle française, il est inconvenant, au cours d’un même repas, d’associer :
- Féculents/céréales (rappel : famille des glucides, ce sont des sucres complexes) et protéines, d’origine animale. Poisson-riz, steak-frites sont des exemples.
- Féculents/céréales et aliments acides (tomate, citron..). Pâtes sauce napolitaine, pas génial.
- Aussi, les fruits frais se digèrent seuls.
Tu as donc tout intérêt à faire les bonnes combinaisons pour t’éviter des désagréments.
Retiens que les légumes, véritables champions de nutrition et point central de ton assiette (entre 50% grand minimum et 80%), ont le formidable avantage de pouvoir se marier avec tout. Ils se consomment d’abord crus, en début de repas (en salade pour les intestins paresseux grâce aux fibres présentes, ou en jus pour les plus sensibles d’entre eux). Puis suivent idéalement des légumes cuits.
Voici quelques associations possibles :
- Légumes et protéines animales telles que viandes blanches ou poissons (exemple : poisson et pois gourmands, ou encore filet de dinde et gratin de courgettes) ou protéines végétales (curry de lentilles aux épinards est une idée) au repas de midi.
- Légumes, légumineuses et féculents/céréales (exemple : quinoa et poêlée de légumes, riz complet ou semi-complet et purée d’aubergine) au repas du soir. Globalement ne force pas trop sur les féculents et céréales, et ceci pour diverses raisons : dégradations longues, valeurs nutritives assez faibles, Index Glycémiques élevés… Et en priorité, évite les céréales raffinées (pain, pâtes…)
- Le Buddha bowl est une belle alternative à ceux qui ont moins le temps et veulent prendre les devants. Délicieux et sain tout simplement, il se compose avec des légumes crus et cuits, des féculents et des protéines légères, que tu parsèmes ensuite de graines germées et oléagineux, d’épices et aromates, mêlant d’infinies saveurs et textures aux couleurs et propriétés stimulantes.. Et te voilà requinqué·e pour l’après-midi !
Attention aux graisses saturées et trans qui représentent un sacré danger pour ta santé et, au passage, allongent les temps de digestion. A contrario, l’assaisonnement à base d’oméga-3 et -6 (huile de colza et huile d’olive, par exemple) t’apportera les bon gras, indispensables à ton système nerveux et à l’intégrité de tes cellules en général.
4. Boire pendant le repas
On ne le dit pas assez et pourtant, il vaut mieux ne pas boire pendant le repas. La raison étant que les liquides diluent les enzymes, freinant leurs actions sur ton bol alimentaire. Prends plutôt un grand verre d’eau 15 minutes avant le repas pour anticiper une éventuelle soif.
En revanche, en dehors des repas, ne lésine pas sur l’hydratation car, évidemment, c’est vital, et car cela va justement remplir l’objectif qui nous concerne : soutenir ta digestion. Préfère une eau faiblement minéralisée et évite les boissons gazeuses qui aggravent les ballonnements et les cas de constipation.
5. Terminer le repas par une note sucrée et/ou un café
Prendre un dessert n’est pas ce qu’il y a de préférable. Toutefois, si tu es plutôt bec sucré et conçoit difficilement de t’en passer, opte plutôt pour des fruits cuits, en compote par exemple. À noter que, sous leur forme naturelle, il est conseillé de consommer les fruits éloignés de toute autre prise alimentaire, à 11h ou au goûter. La digestion en cours perturberait en effet l’assimilation normalement rapide des fruits, avec des fermentations à la clé. D’où tes lourdeurs digestives, ta fatigue d’après repas, ton manque de concentration…
Quant aux pâtisseries et autres douceurs, réserve-les pour quelques occasions festives et, si possible, en dehors du repas pour éviter, entre autres, l’inconvénient de la fermentation des sucres. Et tourne toi volontiers vers des alternatives de qualité.
Enfin, le traditionnel café ne va pas non plus dans le sens de ta digestion : cette boisson reproduit précisément les effets du stress sur ton organisme… Un digestif pas si digeste en somme. Si tu es un caféinomane invétéré, tu seras avisé de le consommer avec modération à un autre moment de la journée.
Comme tu viens de le comprendre, tout se passe au moment de la digestion. La qualité de la digestion influence forcément la qualité de l’énergie disponible pour les autres tâches de l’organisme : le bien-être est dans ton assiette.
A présent que tu as cerné les grands food faux pas, tu es à même de mieux évaluer tes choix le moment venu. Débarrassé.e de tes tracas digestifs, tu es paré.e à affronter l’après-midi, reboosté.e, le corps et l’esprit léger.
Garde pour dernier conseil qu’il vaut parfois mieux satisfaire certaines envies que de trop contrarier ses émotions et engendrer du stress (toute proportion gardée !). Le repas doit rester une expérience plaisante. Sois indulgent.e avec toi-même, commence en douceur et observe le mieux-être ressenti. Tes choix t’appartiennent et, quoique tu fasses, tu es responsable, pas coupable.
Noémie de Kerorguen
Naturopathe
Et toi, quel(s) food faux pas commets-tu régulièrement ? Partage-nous ton expérience dans les commentaires !
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