Les bons réflexes, Mieux vivre au quotidien, Une entreprise responsable
Non, ce n’est pas normal d’avoir un « food coma » après le déjeuner !
Souvent jouée en 4 sets – entrée, plat, fromages, dessert – la tradition du déjeuner est ancrée tel un art de vivre. Le lieu de travail ne déroge pas à la règle. En effet, la pause déjeuner, en France, à souvent l’avantage de durer une heure, et parfois plus. Aussi, si l’adage veut : « Un petit-déjeuner de roi, un déjeuner de prince, un dîner de pauvre », avec l’agitation matinale en semaine, c’est plutôt sur le déjeuner que tout se joue, histoire de reprendre des forces pour affronter la deuxième moitié de la journée.
Alors comment se fait-il qu’au lieu de reprendre des forces après le déjeuner, tu ressens un tel coup de mou ? Pour comprendre ce qui se passe, déroulons ensemble ce procédé en 4 manches !
1ère MANCHE : le matin, on se (ré)active
Le matin va fortement conditionner ton choix lors du déjeuner. Et si tu remontes à plus loin, ta nuit – à savoir si ton sommeil a été réparateur ou pas – jouera aussi un rôle prépondérant dans l’équation du matin parfait : qualité du sommeil, agilité mentale et meilleure faculté à reconnaitre tes besoins réels en faisant les bons choix.
Mais souvent loin du miracle morning, dès le réveil, tu joues la montre. Tout est chronométré. Ce qui aboutit à 3 types de personnes le matin :
- Celles qui n’ont pas faim, qui s’écoutent et vaquent à leur activité en l’état ;
- Celles qui ne se posent pas la question de la faim et, comme un rituel, ne quitteront pas la maison le ventre vide ;
- Et enfin, celles qui, rebelote, à la première pause matinale, sont en mode : café-clope-collation cracra-causette.
Te reconnais-tu dans l’une de ces descriptions ?
2ème MANCHE : midi, l’heure de la délivrance
A l’instar de ce que décrit Pavlov par sa théorie du réflexe conditionnel, midi – l’heure en général du déjeuner – va agir comme un stimulus qui conditionnera automatiquement ton comportement et ton appétit. Te voilà en train de saliver et prêt.e à bondir sur ton assiette. Tu disposes d’ 1 heure pour refaire le plein : recharger tes batteries, faire une pause et te requinquer.
Et quel meilleur moyen que le plaisir à table pour faire taire les gargouillis intempestifs de ton estomac et décompresser plutôt que de grignoter devant son bureau.
Qu’il ait lieu au self-service de ton travail, en rendez-vous professionnel ou à l’extérieur pour un moment de convivialité avec tes collègues, le déjeuner sera un moment clé de ta journée, d’autant plus influencé par tes émotions présentes.
3ème manche : 14h, les dommages collatéraux
La pause finie, et le voici : le traditionnel coup de pompe, le coup de barre, le « food coma » ! Tes paupières s’alourdissent, ton corps se traîne, tu ressens comme une envie irrépressible de faire une bonne sieste, histoire de retrouver tes esprits. Fatigue, baisse d’énergie, manque de vigilance et peut-être même de l’anxiété et de la nervosité s’invitent en digestif. Que s’est-il passé ?
C’est ce que l’on appelle la fatigue post prandiale, liée à une hypoglycémie réactionnelle. Elle arrive quand ton repas a été trop riche et déséquilibré par rapport à tes besoins. Trop souvent composés de glucides : pain, pate, pizza, pomme de terre, produits laitiers, pâtisseries… ces mauvaises associations sonnent le glas de ta digestion.
Foie et pancréas, qui participent grandement à l’assimilation de ton bol alimentaire, vont se livrer dans une bataille plus ou moins longue, entre 6 heures et 8 heures, à tenter péniblement de digérer ton festin.
Tu comprends que ta fatigue s’explique par le fait que toute ton énergie, alors séquestrée au niveau de ton système digestif, n’est pas disponible pour ta productivité et concentration professionnelle.
4ème manche : « doper » pour performer
Maintenant que le mal est fait, pour éviter de piquer du nez, tu seras plus tenté.e à recourir à des excitants pour remonter ton niveau de concentration et performer, tant bien que mal, l’après-midi.
Tous ces excitants ont en commun, l’inconvénient d’agir comme des leurres : de faux amis qui simuleront un effet coup de fouet éphémère pour tenir le coup.
- Le café : est un faux aliment qui, une fois ingéré, bloquera ta digestion déjà laborieuse. Perçu comme nocif à son fonctionnement, ton corps va se hâter à se débarrasser de ses principes actifs trop toxiques à son goût, au détriment de la prise en charge de ta vidange gastrique. Ce qui, en plus de ralentir ta digestion et générera ballonnement et autres inconforts digestifs ;
- Le grignotage : les tentations seront plus fortes et tenaces pour calmer les tensions nerveuses liées à une glycémie maintenant dans les chaussettes et à un niveau de stress à son maximum ;
- Le tabac : la nicotine, contrairement au café, va accélérer ton transit et causera pertes nutritives et carences à long terme, sans parler des agressions répétées qui affecteront la qualité de ta peau, tes muqueuses et l’affaiblissement de ta sphère ORL.
Une bonne hygiène de vie favorisera toujours le bien-être au travail. Prendre conscience des rituels que tu appliques chaque jour, en remodeler certains et instaurer progressivement de nouvelles habitudes peuvent faciliter tes journées de travail.
Notre alimentation est un carburant essentiel à choisir avec finesse et lucidité pour le bon fonctionnement de cette lourde et complexe artillerie qu’est le corps. La norme, c’est d’en tirer tous les bénéfices en te sentant requinqué.e après avoir mangé, voire particulièrement performant. Nous t’en dirons plus à ce sujet dans le prochain article.
Leslie Cabarrus
Naturopathe
leslie.cabarrus@gmail.com
Et toi, comment te sens-tu après le déjeuner ? Et comment voudrais-tu te sentir ? Partage-nous ton expérience en commentaires et nous essayerons de t’apporter des réponses !
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